Changement dans le stockage terrestre du carbone aux USA: le rôle des incendies et de leur gestion.
Les forêts sont des puits à CO2 atmosphérique, mais les contributions nettes d’une forêt peuvent être influencées par les incendies. Dans cet article les auteurs analysent l’influence du management des feux de forêts aux Etats-Unis d’Amérique, mis en place en 1926, sur le stockage global du carbone par les massifs forestiers.
En premier les auteurs ont estimés la surface boisée depuis 1700 par extrapolation des données connues durant la colonisation de l’Amérique. Ensuite ils ont modélisés les hectares brulés par an en fonction des données de 1926-1930 quand il n’y avait pas de management de régulation des feux de forêts de grandes envergures, et ont comparé ces valeurs avec celles plus récentes. Enfin ils ont estimé la quantité de carbone libéré selon le type de forêts incendié.
Les auteurs ont estimés la quantité de biomasse forestière présente sur le territoire et ils ont trouvés qu’elle est passée de 114 MgC/h en moyenne en 1700 à 77 MgC/ha en 1930 pour remonter à 86 MgC/ha en 1990. Parallèlement la moyenne de forêts brulées annuellement à décrût de 98% entre 1700 et 1990 (passant de 84.106 ha à 2.106 ha en 1990). Au final les auteurs estiment que management des incendies a permis d’épargner le relargage de 8.1 GtC entre 1927 et 1990.
Extrapolation de données non fiable pour avant les années 1926 (marge d’erreur de +/- 50% en 1700).
Lutter contre les incendies permet de limiter la quantité de carbone libéré par les forêts et donc d’améliorer le bilan global du stockage du carbone.
Areas burned annually in the United States between 1700 and 1990 were derived from published estimates of pre-European burning rates and from wildfire statistics of the US Forest Service. Changes in live and dead vegetation following fire and fire exclusion were determined for 18 types of biomes and added to a book-keeping model to calculate the long-term effect of fire and fire management on carbon storage.
Over the 290-year period, burning declined by an estimated 98%, first, because wildlands were converted to agricultural lands, essentially eliminating fire from 236 × 106 ha and, secondly, because wildfires were excluded and suppressed in the remaining forests and non-forests.
Adding fire and fire management to an analysis of land-use change (companion paper) reduced the emissions of carbon over the period 1700–1990 by 25% (8 PgC). Less carbon was released because fire reduced the average biomass of forests cleared and burned, and because fire exclusion led to an increase in carbon storage in forests.
The wildfire statistics of the USDA were insufficient for addressing two kinds of change: fire exclusion before 1926 and changes in the burning of non-forest ecosystems. We estimate here that as much as 4 and 12 PgC, respectively, may have accumulated in vegetation as a result of these changes, but the estimates are uncertain and likely to be upper limits.
The maximum rate of carbon accumulation attributable to all changes in land use, including fire management, was 300–400 TgC/year and occurred around 1980. Less than half of this uptake was in forests. Uptake by forests was constrained by the fact that most forests were already accumulating carbon in response to earlier harvests. Fire exclusion added little to this uptake.