Titre de l'article

Contribution de l’activité économique et de l’efficacité des puits naturels de carbone à la dynamique de l’augmentation du CO2 atmosphérique.

Introduction à l'article

L’évolution de la quantité de CO2 dans l’atmosphère est due à un équilibre entre les émissions anthropogénique et les processus terrestres ou océaniques d’absorption du carbone. Cet équilibre a changé ces dernières années à cause des modifications anthropogéniques. Dans cet article les auteurs ont estimés le CO2 émit et les effets des écosystèmes océaniques et terrestres sur la balance.

Expériences de l'article

Estimation du CO2 atmosphérique:
Compilation des relevés des mesures du CO2 de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA).
Estimation des émissions de carbone dû à l’utilisation d’énergie fossile (Cfos)
Utilisation des données d’utilisations énergétiques des pays publiées par le Department for Economic and Social Information and Policy Analysis, convertis en émission de CO2 par les auteurs.
Estimation des émissions dues aux changements de l’utilisation des sols (Cluc)
Modélisation de la quantité de carbone contenue sur les sols et estimations des quantités de carbones relarguées en utilisation les données de la Food and Agriculture Organization Global Forest Resource Assessment sur la transformation de l’utilisation des sols.
Estimation de la fraction enlevée (FE) par les écosystèmes terrestres et marins :
Utilisation de la formule : FE=(dC/dt)/(CFos+Cluc)
dC/dt est le taux de croissance atmosphérique du CO2 au cours du temps.

Résultats de l'article

CO2 atmosphérique :
De 280 ppm avant la révolution industrielle (1750) à 381 ppm en 2006. Actuellement c’est les concentrations les plus élevés depuis probablement 20 millions d’années. Élévation moyenne entre 2000 et 2006 de 1.93 ppm/an.
Effet utilisation énergie fossile :
Estimation à 7.6 .109 tonnes de carbone/an entre 2000 et 2006.
Effet modification des sols :
En compilant les taux de carbones émis par la modification des sols et la déforestation les auteurs ont estimés que la déforestation émet environ 1.56 .109 +/- 0.5 tonnes de carbone/an.
Fraction enlevée (FE) :
L’élévation du CO2 est plus faible que celui estimé par les émissions anthropogéniques : il existe des puits de carbones. En moyenne la FE est de 0.55, c’est-à-dire que 55% des émissions anthropogéniques de CO2 sont enlevées de l’atmosphère. Les auteurs ont estimés en se basant sur des modélisations que l’océan enlèverait 24% des émissions et les forêts 30%.

Rigueur de l'article

Cette publication recoupe beaucoup d’estimation avec à chaque fois des incertitudes qui peuvent s’additionner. Il y a aussi beaucoup de projection sur des périodes non mesurées dans les données utilisés. Il faut donc retenir un ordre de grandeur et non des résultats précis.

Ce que cet article apporte au débat

Les forêts couvrent une surface de 4 milliards d’hectares (4 Gha) et stockent ainsi une très grande quantité de carbone, à peu près le double de la quantité de carbone présent dans l’atmosphère. Actuellement 13 Mha de forêts sont détruites par an, quasi exclusivement en zone tropicale, ce qui libère 1.5 GtC par an. Enfin elles retirent environ 3 milliards de tonnes de carbone (3 GtC) anthropogénique par an par croissance.

Publiée il y a plus de 8 ans par Lucas Bonzon.
Dernière modification il y a plus de 8 ans.
Article : Contributions to accelerating atmospheric CO2 growth from economic activity, carbon intensity, and efficiency of natural sinks.
  • 1
  • Auteurs
    Josep G. Canadell , Corinne Le Quéré , Michael R. Raupach , Christopher B. Field , Erik T. Buitenhuis , Philippe Ciais , Thomas J. Conway , Nathan P. Gillett , R. A. Houghton and Gregg Marland
  • Année de publication
    2007
  • Journal
    Proceedings of the National Academy of Sciences
  • Abstract (dans sa langue originale)

    The growth rate of atmospheric carbon dioxide (CO2), the largest human contributor to human-induced climate change, is increasing rapidly. Three processes contribute to this rapid increase. Two of these processes concern emissions. Recent growth of the world economy combined with an increase in its carbon intensity have led to rapid growth in fossil fuel CO2 emissions since 2000: comparing the 1990s with 2000–2006, the emissions growth rate increased from 1.3% to 3.3% y −1. The third process is indicated by increasing evidence (P = 0.89) for a long-term (50-year) increase in the airborne fraction (AF) of CO2 emissions, implying a decline in the efficiency of CO2 sinks on land and oceans in absorbing anthropogenic emissions. Since 2000, the contributions of these three factors to the increase in the atmospheric CO2 growth rate have been ≈65 ± 16% from increasing global economic activity, 17 ± 6% from the increasing carbon intensity of the global economy, and 18 ± 15% from the increase in AF. An increasing AF is consistent with results of climate–carbon cycle models, but the magnitude of the observed signal appears larger than that estimated by models. All of these changes characterize a carbon cycle that is generating stronger-than-expected and sooner-than-expected climate forcing.

  • Identifiant unique
    PMID: 17962418
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