Est-ce que le régime alimentaire ou l'alcool expliquent le paradoxe français?
Les auteurs ont étudiés les statistiques de 21 pays développés dans les années 1965, 1970, 1980 et1988 sur leur consommation de bière, de vin et de spiritueux et sur la proportion de maladies cardiaques coronariennes.
Leur conclusion est que, parmi les 21 pays étudiés, la France est caractérisée par la consommation la plus importante de vin par personne et par l'un des taux de mortalité les plus faibles du fait de maladie cardiaque coronarienne. Cette corrélation (mais attention corrélation n'est pas causalité !!!) montre que le vin pourrait être lié à une incidence plus faible de maladies cardiaques en France.
Cette étude est uniquement basée sur une corrélation entre la consommation d'alcool et l'incidence de la maladie coronarienne entre 21 pays, mais aucun lien de causalité ne peut être établi basé uniquement sur cette étude. D'autres facteurs spécifiques de la France pourraient tout à fait justifier ces conclusions.
Cet article est l'un des premiers à établir un lien de corrélation, entre la consommation de vin en France par rapport aux autres pays et l'incidence de la maladie coronarienne.
The low rate of coronary heart disease (CHD) in France compared with other developed countries with comparable dietary intake has been called the French paradox. We explored this paradox by looking at alcohol, diet, and mortality data from 21 developed, relatively affluent countries in the years 1965, 1970, 1980, and 1988. We assessed wine, beer, and spirits intake separately. France had the highest wine intake and the highest total alcohol intake, and the second lowest CHD mortality rate. In univariate analyses, ethanol in wine was slightly more inversely correlated with CHD than total wine volume. In multivariate analyses, animal fat tended to be positively correlated, and fruit consumption inversely correlated, with CHD. Beer and spirits were only weakly inversely correlated with CHD. The strongest and most consistent correlation was the inverse association of wine ethanol with CHD. However, wine ethanol was unrelated to total mortality. We conclude that ethanol, particularly wine ethanol, is inversely related to CHD but not to longevity in populations. Although light to moderate alcohol consumption may improve longevity, alcohol abuse--which sharply reduces longevity--is correlated with average alcohol consumption in populations. Thus, while the risk/benefit ratio varies for individuals, the use of alcohol for cardioprotective purposes should not be encouraged as a public health measure.