Preuve génétique de deux populations fondatrices en Amérique
Jusqu'à présent, les études ont montré que les premiers américains proviendraient d’une population ancestrale qui a probablement migré à travers le pont de Béring en provenance d’Asie il y a plus de 15000 ans. Une partie de l’ascendance de groupes Nord-Américains et Arctiques serait également due à des vagues de migration plus récentes. D'anciennes preuves génétiques ont montré que cette ascendance est présente au sein d’un individu associé à la culture Clovis d'Amérique du Nord et datant d'environ 12600 ans, et de l’ADN mitochondrial suggère qu’elle était également présente il y a 13000-14500 ans. Au contraire, des analyses morphologiques de squelettes suggèrent que certains squelettes du Pléistocène et de l’Holocène inférieur ne correspondent pas à la morphologie des Américains natifs et qu’au contraire ils pourraient correspondre à des Australiens, Mélanésiens et du groupe 'Negrito' provenant d’Asie du sud.
Les auteurs ont analysé des données génomiques issues de 48 individus provenant de 9 populations différentes du Brésil actuel (Apalai, Arara, Guarani_GN, Guarani_KW, Karitiana, Surui, Urubu Kaapor, Xavante et Zoro). Pour cela ils ont séquencé les individus par un protocole Illumina basé sur une PCR. Différents test statistiques leur ont alors permis de mettre en évidence des corrélations dans les fréquences d’allèles obtenues et entre des déséquilibres de liaison présents au sein des génomes. Enfin, des graphes admixture ont été construits, permettant de visualiser les relations entre populations.
Toutes les populations de Premiers Américains ne descendent pas tous d’une même population ancestrale homogène. Les groupes ayant le plus de corrélation en dehors des groupes amazoniens sont les groupes trouvés dans les populations australasiennes, i.e. le groupe Onge des Iles Andama dans la baie du Bengale (communément appelé le groupe « Negrito »), les Papous et les indigènes australiens.
Cet article remet en cause le fait que l'ensemble des populations d'Amérique soit issue d'une origine unique Asiatique et montre également une origine d'Asie du Sud/Australie
Most genetic studies have suggested that the Americas were peopled by a single founding population of Eurasian origin, but morphological studies have cast doubt on this. David Reich and colleagues analysed genome-wide data from 63 individuals from 21 Native American populations from Central and South America, and from 197 non-American populations sampled worldwide. They find evidence for a more diverse set of founding populations of the Americas than previously accepted. Some Amazonian Native Americans are partly descended from a founding population of southern origin, related to indigenous Australians, New Guineans and Andaman Islanders. This is distinct from the predominantly Eurasian ancestry of Northern and Central Native American populations.