Une origine génétique : la recherche du "gène gay"
Cette petite review de quelques pages, offre une critique de la découverte du "gène gay" par Hamer en 1993 [1]
Afin de comprendre l'origine de l'orientation sexuelle, de nombreuses études scientifiques ont vu le jour dans les années 90.
C'est depuis la première publication en 1993 que le «gène gay» et son implication génétique dans l'homosexualité a vu le jour et est depuis retrouvée dans le domaine scientifique. Le «marqueur» original de l'homosexualité est le gène Xq28. En 1993, Hamer et al ont trouvé une corrélation entre le marqueur génétique Xq28 et l'homosexualité chez les mâles. Il faut se rappeler que la corrélation ne signifie pas causalité. De plus, aucune étude prouvant ou réfutant définitivement l'existence d'un "gène gay" n'a été publiée à ce jour. Les chercheurs continuent de tenter de faire la lumière sur cet aspect apparemment anti-darwinien.
La valeur sélective Darwinienne :
Le modèle darwinien de sélection naturelle indique que les traits qui donnent un avantage reproductif dans un environnement sont sélectionnés dans une population et donc transmis. Ainsi, la notion d'un "gène gay" va contre la théorie de Darwin et pourrait changer la façon dont la communauté scientifique voit la sélection naturelle, mais aussi la condition physique. Cependant, il existe une explication possible sur l’intérêt d'un «gène gay» sur le plan de l'évolution. À mesure que la population du monde continue d'augmenté, les ressources nécessaires pour soutenir une telle augmentation diminuent. Finalement, la population atteindra sa capacité de charge et la courbe de croissance se stabilisera. Pour que cela se produise, le taux de mortalité doit être égal au taux de natalité. Une façon naturelle pour que cela se produise est la prévalence d'un "gène gay". Si ce sous-ensemble d'individus ne peut pas se reproduire, alors le taux de natalité commencera à diminuer. Ainsi le gène gay pourrait être la réponse à la réduction de la taille de la population des humains.
Sauf qu'en étudiant plus précisément l'article de Hamer, on se rend compte qu'il n'a jamais indiqué une causalité directe, il a utilisé des mots comme «suggère» et «semble indiquer». Il a signalé «à une certitude de 99,5% qu'il existe un gène ou des gènes dans cette région du chromosome X qui prédisposent un homme à devenir hétérosexuel» et qu'il y avait des centaines de gènes dans cette région qui rend impossible de prétendre que c'était LA région du «gène gay». Le problème s'est produit quand les médias ont récupéré son étude. Ils ont diffusé au monde que les scientifiques avaient découvert le gène qui cause l'homosexualité sans remettre en question aucun des résultats de l'étude. Ils ont négligé toutes les questions que Hamer avait soulevées dans son étude et ont publié l'histoire comme un fait.
Par ailleurs, L'Office fédéral de l'intégrité (OMIM) de la recherche a accusé les chercheurs de ne pas prendre en compte des données erronées (échantillonnage trop faible), les irrégularités de recherche, les contradictions (avec les conclusions et les hypothèses) . The Life of the Gay Gene: From Hypothetical Genetic Marker to Social Reality
Mais de nouvelles études de Bailey indiquent : «L'orientation sexuelle n'a rien à voir avec le choix. Nos résultats suggèrent qu'il peut y avoir des gènes en jeu, et nous avons trouvé des preuves de deux ensembles qui changent selon si un homme est gay ou hétrosexuel ». (Genome-wide scan demonstrates significant linkage for male sexual orientation, Sander et al, 2015). De plus, il n'exclue pas l'implication d'autres facteurs.
Ainsi, si de nombreuses études ont été menées pour prouver l'existence d'un "gène gay", aucune n'a réussi à le faire. L'orientation sexuelle peut donc être contrôlée par un gène ou par la prédisposition génétique associée à l'environnement, et à l'éducation de l'individu.
PARTOUT on parle gène xq28 alors que c'est une REGION
Des références dans la publication issues de journaux mais pas d'articles.
Mais j'ai réussi à retrouver les articles sur lesquels s'appuie l'auteur.
Une critique de l'article de 1993 de Hamer et une explication possible sur l’intérêt d'un «gène gay» sur le plan de l'évolution.