Titre de la review

L'augmentation des émissions de gaz à effet de serre dues à la production de viande

Résumé de la review

Ces cinquante dernières années, l’accroissement de la population mondiale n’a pas cessé de s’accentuer favorisant le remplacement de l’agriculture traditionnelle par une agriculture industrielle. L’efficacité de l’agriculture industrielle a permis de faciliter l’accès à la viande à un moindre coût. La consommation de viandes varient beaucoup d’un pays à l’autre. Les États Unis par exemple, est le premier pays consommateur de viandes avec 322 grammes de viandes par personne et par jour (120kg/an). Au cours des dernières décennies, l'approvisionnement de la viande a augmenté dans la plupart des régions du monde à l’exception de l'Europe. La FAO prévoit que la consommation mondiale de viande va augmenter à 460 millions de tonnes en 2050 soit une augmentation de 65% dans les 40 prochaines années.

Cependant, les coûts réels de ce type d’agriculture résident dans l’impact de celui-ci vis à vis de l’environnement. L'élevage serait l’une des causes principales des problèmes environnementaux majeurs d’après un rapport de la FAO (Food and Agriculture Organization – Organisation des Nation Unies pour l’alimentation et l’agriculture) de part son implication dans réchauffement climatique (gaz à effet de serre), la déforestation, l'utilisation et la dégradation des terres, les nombreuses pollutions de l'atmosphère et des eaux ainsi que dans la perte de biodiversité. Cette review s'est focalisée principalement sur l'implication de l'élevage dans les émissions des gaz à effet de serre (GES). Les estimations des émissions totales varient (entre 10 et 25%) selon les limites du système de calculs utilisés (avec ou sans inclusion des émissions dues à la déforestation et/ou à l'utilisation des terres).

La contribution de l'élevage dans les GES est de 35-45% pour le méthane (CH4), 45-55% pour le protoxyde d'azote ou oxyde nitreux (N2O) et 9% pour le dioxide de carbone (CO2). La source principale de méthane est la fermentation entérique des ruminants ainsi que celle des déjections animales dans les fosses de stockage. Les bovins sont de loin les plus gros contributeurs aux émissions de CH4 entériques mondiaux, car ils sont les plus nombreux et ont une taille beaucoup plus grande du corps par rapport à d'autres espèces telles que les moutons et les chèvres. Les principales sources du N2O d’émissions sont l'épandage d'engrais azotés ou de fumier, le processus de dégradation dans le sol et l'utilisation des combustibles fossiles via les engins agricoles. Les émission de CO2 sont dues non seulement à l'expansion des pâturages et des terres via la déforestation pour les cultures fourragères, mais aussi à l’utilisation utilisation de combustibles fossiles.
De nombreuses études ont mis en avant le fait que la production de boeuf (22,6 kg CO2-éq / kg) induisait beaucoup plus d'émissions de GES en comparaison à d'autres produits tels que la viande de porc (2,5 CO2-éq / kg), la volaille (1,6 CO2-éq/kg), le lait (1,3 CO2-éq/kg) ou encore le blé.
Pour finir, l'élevage est également responsable de près des deux tiers (64%) des émissions d'ammoniac d'origine anthropique contribuant sensiblement aux pluies acides et à l'acidification des écosystèmes.

Rigueur de la review

Les auteurs mettent en exergue les variations dans les mesures de la contribution de l'élevage dans les émissions des gaz à effet de serre. Il n'existe pas de méthodes universelles; certaines incluent les impacts indirects (déforestation, utilisation de combustibles fossiles..) d'autres non. Quelle est l'estimation réelle de l'élevage dans la contribution des GES?

Ce que cette review apporte au débat

Il y a bien une implication de l'élevage dans les émissions des gaz à effet de serre (GES). L'augmentation croissante de la population, de la demande et de la production de viandes pour les prochaines décennies mettent en avant l'importance de trouver des solutions pour atténuer ou réduire l'impact de l'élevage sur l'environnement et les GES via des techniques agricoles plus écologiques, une meilleure gestions des déchets ou encore le changement dans les habitudes alimentaires.

Remarques sur la review

Cette étude constitue plus un état des lieux d'analyses réalisées par d'autres équipes scientifiques.

Publiée il y a presque 9 ans par Sohini.
Dernière modification il y a presque 9 ans.
Review : Growing greenhouse gas emissions due to meat production
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  • Auteurs
    Stefan Schwarzer, Ron Witt, Zinta Zommers, Arshia Chander, Erick Litswa, Kim Giesed, Michelle Anthony
  • Année de publication
    2012
  • Journal
    Global Environmental Alert Service
  • Accès libre
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    L'élevage, un avenir durable pour l'environnement ?
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