Titre de l'article

Comment le pastoralisme change la végétation de la savane : Impact des anciennes installations pastorales sur la diversité des plantes et leur abondance dans le sud-ouest du Kenya.

Introduction à l'article

Les installations pastorales influencent les paysages des savanes : les troupeaux forment des patchs boisés ou au contraire des clairières et les nomades récoltent le bois pour la construction et la production d'énergie. Une fois les prairies ou les points d'eau épuisés, ils se déplacent laissant derrière eux enclos, maisons mais aussi le fumier, qui fait augmenter la quantité de nutriments dans le sol.
Dans les savanes sèches du sud du Kenya, les anciennes colonies créent des patchs ouverts qui sont plus nutritifs (dégradation du fumier) pouvant être préférés par la faune sauvage et créant une hétérogénéité des paysages. La haute concentration de nutriments laissée favorisant la présence d'invertébrés, on trouve une plus grande abondance et richesse d'oiseaux en bordure des anciennes colonies. On observe donc dans les savanes sèches une composition spécifique différente et cet article cherche à vérifier si la même observation peut être faite dans les savanes humides (au sol plus riches).

Expériences de l'article

Les installations pastorales influencent les paysages des savanes : les troupeaux forment des patchs boisés ou au contraire des clairières et les nomades récoltent le bois pour la construction et la production d'énergie. Une fois les prairies ou les points d'eau épuisés, ils se déplacent laissant derrière eux enclos, maisons mais aussi le fumier, qui fait augmenter la quantité de nutriments dans le sol.
Dans les savanes sèches du sud du Kenya, les anciennes colonies créent des patchs ouverts qui sont plus nutritifs (dégradation du fumier) pouvant être préférés par la faune sauvage et créant une hétérogénéité des paysages. La haute concentration de nutriments laissée favorisant la présence d'invertébrés, on trouve une plus grande abondance et richesse d'oiseaux en bordure des anciennes colonies. On observe donc dans les savanes sèches une composition spécifique différente et cet article cherche à vérifier si la même observation peut être faite dans les savanes humides (au sol plus riches).

Résultats de l'article

-Sur les 210 espèces de plantes enregistrées, la plus forte diversité spécifique se trouve près de l'installation : à 12.5 et 25m, là ou la perturbation est intermédiaire. En effet, la perturbation augmente la colonisation et l'exclusion en cas de compétition.
-La composition spécifique diffère entre le début et la fin du transect, avec souvent un remplacement par des espèces introduites : observation typique dans les milieux enrichis en nutriments. Dans les bomas, la richesse spécifique est plus faible, limitée par la quantité de fumier qui est plus importante.
-La diversité spécifique végétale est influencée par le type de sol, la diversité d'habitat, la couverture herbacée, l'ouverture et l'humidité du sol avec une plus grande diversité dans les sols sableux peu profonds à partir de 25m du boma. Elle est aussi influencée la quantité de fumier et le pâturage.
-Les sites abandonnés depuis longtemps sont dominés par des espèces arbustives, permettant la récolte de ressources aux Maasai.

Ce que cet article apporte au débat

Dans cet article, les auteurs montrent que le pastoralisme nomade joue un rôle important dans la richesse spécifique végétale dans les savanes humides du Kenya. En effet, il entraine la formation de hotspots de nutriments, une hétérogénéité des paysage et leur biodiversité. De plus, un déplacement régulier des troupeaux permet aux sites de se régénérer (quand ils ne sont pas occupé pendant un moment) contrairement aux sites continuellement occupés.
Ils notent néanmoins une différence de composition dans certaines patchs autour de l'installation, au dépend d'espèces locales qui peuvent être remplacées par des espèces importées.
Cet article a été classé neutre car, par rapport aux autres méthodes de production animale, la méthode utilisée par les Maasai permet un maintien plus durable de la biodiversité mais il y a une modification de la composition spécifique végétale.

Publiée il y a plus de 5 ans par A. Prud'homme.
Dernière modification il y a plus de 5 ans.
Article : How pastoralism changes savanna vegetation: impact of old pastoral settlements on plant diversity and abundance in south-western Kenya
  • 1
  • Auteurs
    Ville Vuorio, Andrew Muchiru, Robin S. Reid, Joseph O. Ogutu
  • Année de publication
    2014
  • Journal
    Biodiversity and Conservation
  • Abstract (dans sa langue originale)

    For centuries, pastoralists have influenced savanna ecology through their construction of settlements, traditional movement patterns in search of forage, water and safety for their livestock. Construction of settlements initiates localised changes in the vegetation due to clearance of vegetation at construction and collection of construction materials. During the occupation period a lot of dung is deposited in and around settlements. When pastoral families abandon settlements and move away, they leave behind mud huts and livestock corrals surrounded by fences. These sites become nutrient-rich patches supporting a different abundance and diversity of plants and large mammals compared to the rest of the savanna. This study aimed to broaden our understanding of how pastoral land use influences plant diversity in East African savannas. Past work on the effects of settlements has been done in dry places (\600 mm rainfall) with relatively poor soils. To complement and extend these studies, we selected a contrasting site with high rainfall and rich soils in the Mara ecosystem of south-western Kenya. We sampled the occurrence of different plant species along transects radiating from 28 settlements abandoned by pastoralists and ranging in age from 2 months to 48 years on two different soil types. Mean plant species richness and abundance peaked at intermediate distances, 12.5 and 25 m from the edges of settlements. We recorded a total of 210 plant species during the study, 65 of which occurred only within the impact ring of the abandoned settlements. The effects of settlements on plants were stronger on shallow sandy soils than on deep clay soils. Our findings show that abandoned settlements were key sites for regeneration and replenishment of shrubs harvested by the Maasai, but support few other plants of biodiversity value. These unique habitat patches in the savanna ecosystem are under threat as pastoral Maasai become increasingly sedentary and as wildlife conservancies are established, thus reducing the number of abandoned settlements. In essence, the Maasai, by changing their traditional lifestyle, will reduce these nutrient hotspots and hence landscape heterogeneity and biodiversity.

  • Identifiant unique
    10.1007/s10531-014-0777-4
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  • Apparait dans la controverse
    Le pastoralisme est-il néfaste ou bénéfique pour la biodiversité ?
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