Les températures hivernales de l'hémisphère nord peuvent être affectées par une baisse de l'activité solaire, mais sans compenser le réchauffement climatique.
L'article commence par rappeler qu'un minimum de Maunder (minimum d'activité solaire) a 8 à 20 % de chances de se produire dans les 40 prochaines années.
L'étude s’intéresse non pas aux température moyennes sur le globe, mais à des échelles régionales qui pourraient être affectées par cette baisse de l'activité solaire. Notamment, les régions proches des pôles pourraient être plus sensibles. Le mécanisme potentiellement responsable d'une baisse des températures localement serait lié à la stratosphère et à son interaction avec les rayons ultraviolets.
Le but des auteurs est d'explorer l'impact des rayons ultraviolets dans l'hypothèse d'un minimum de Maunder. Ils utilisent pour cela des mesures récentes du rayonnement ultra-violet solaire et deux modèles climatiques pour faire des estimations à l'horizon 2100.
Au niveau mondial, les modèles montrent que les températures pourraient baisser de 0,12 à 0,13 °C, ce qui n'est pas suffisant pour compenser le réchauffement climatique.
Au niveau régional, des variations de températures pourraient être plus importantes : elles pourraient diminuer d'environ 0,4°C au nord de l'Europe, de l'Asie ainsi qu'au nord-est de l'Amérique entre 2050 et 2099 par rapport à un scénario de référence et d'approximativement 0,25°C au Groenland, au centre de l'Amérique du nord, en Alaska et en Méditerranée. À l'inverse, au nord-ouest de l'Amérique elle ne devrait diminuer que de 0,07°C.
Tout ceci n'est pas suffisant pour inverser le réchauffement climatique : les températures continueraient de monter, mais un peu plus lentement.
L'article est rigoureux, les auteurs soulignent les facteurs d'incertitudes de leurs modèles (ils sont nombreux). Ils rappellent aussi que des hivers très froids sont possibles sans minimum de Maunder, et inversement.
Cet article montre que même si la baisse de l'activité solaire conduit à diminuer les températures relativement à un scénario sans baisse de l'activité solaire, cela ne peut au mieux que ralentir le réchauffement climatique.
Any reduction in global mean near-surface temperature due to a future decline in solar activity is likely to be a small fraction of projected anthropogenic warming. However, variability in ultraviolet solar irradiance is linked to modulation of the Arctic and North Atlantic Oscillations, suggesting the potential for larger regional surface climate effects. Here, we explore possible impacts through two experiments designed to bracket uncertainty in ultraviolet irradiance in a scenario in which future solar activity decreases to Maunder Minimum-like conditions by 2050. Both experiments show regional structure in the wintertime response, resembling the North Atlantic Oscillation, with enhanced relative cooling over northern Eurasia and the eastern United States. For a high-end decline in solar ultraviolet irradiance, the impact on winter northern European surface temperatures over the late twenty-first century could be a significant fraction of the difference in climate change between plausible AR5 scenarios of greenhouse gas concentrations.