La réintroduction du Diable de Tasmanie dans le Mainland en Australie peut restaurer le contrôle dans les écosystèmes où les dingos ont disparu
Toutes les espèces interagissent avec d'autres espèces de manière direct ou indirect, à travers des mécanismes comme la prédation, la concurrence ou le mutualisme. Les résultats de ces interactions façonnent les communautés écologiques. L'absence d'une espèce peut entraîner d'importants changements dans son écosystème. Il y a des débats sur la restauration d'interactions écologiques disparues en réintroduisant des espèces éteintes. La disparition des grands prédateurs est accompagner de l'augmentation des grands herbivores et des petits prédateurs (mésoprédateurs). L'augmentation des grands herbivores s'accompagne de la réduction de la biomasse et l'augmentation, et l'augmentation des mésoprédateurs s'accompagne de la diminution des petites espèces prédatées. Tout ceci entraîne une réduction de la diversité. Cet article explore la possibilité de réintroduire le Diable de Tasmanie dans les forêts du Sud-Est de l'Australie afin d'endiguer les changements dut à l'éradication des dingos.
Dans cette étude est utilisé le modèle de dispersion d'espèces (SDM) pour identifier les zones climatiquement adaptées au Diable de Tasmanie en fonction de leur distribution actuelle en Tasmanie (Il vie dans un environnement forestier avec la présence d'eucalyptus). Ce modèle utilise des scénarios climatiques de 1950 à 2000 du continent australien. Le (FCM) ou "Model cognitif flove" permet de avoir si l'effet d'une espèce sur une autre est forte ou non et positive ou négative. Ces informations peuvent être exploitées pour produire une information écologique et fournir une modélisation qualitative des systèmes écologiques complexes. Avec toutes ces données il est possible de faire différents scénarios de réintroductions, comme par exemple la réintroduction du Diable de Tasmanie avec ou sans dingos.
Avec SDM, les zones de conditions optimum sont dans le Sud-Est de l'Australie, de plus elles coïncident avec les zones où les dingos sont rares ou absents. Si les dingos et les renards sont éradiqués il y a une augmentation global des macropodes. Si on réintroduit le Diable de Tasmanie sans toucher aux populations de prédateurs déjà présentes, il y a une diminution des chats sauvages et des renards (13-14%) et une augmentation de la complexité végétale. Si il y a éradication du dingo et une réduction des renards, il y a augmentation des populations de macropodes, l'abondance des renards revient à la normale et l'abondance des chats sauvages augmente de 5%, de plus tout les petits et moyens mammifères terrestres ont une courbe de croissance négative. Le même scénario avec réintroduction du Diable de Tasmanie donne une diminution de 14% des chats sauvages et une augmentation global des mammifères de petites et moyennes tailles.
SDM suggère qu'il est possible de réintroduire le Diable de Tasmanie dans les forêts du Sud-Est de l'Australie car le climat y est approprié. La modélisation FCM suggère que le Diable de Tasmanie pourrait assumer un rôle écologique similaire au dingo, dans les endroits où celui ci a été éradiqué, en diminuant l'abondance des mésoprédateurs invasifs et des wallabies. Si les Diables de Tasmanie sont près adaptés au climat du continent australien, ils n'auront aucun problème à prospérer dans les zones où le dingo est absent. En revanche si le dingo est la cause de leur extinction du continent australien, il est peu probable qu'il y ai développement de populations dans les zones où le dingo prospère. Si le Diable de Tasmanie est réintroduite il faudra minimiser la concurrence des canidés.
Cet article nous montre qu'il faut faire attention à certains facteurs lors d'une réintroduction, comme par exemple le climat de la zone de réintroduction, si le climat ne convient plus à l'espèce la réintroduction ne marchera pas. Ou encore les raisons de l'extinction de l'espèce, si c'est raisons sont encore présente les populations réintroduites finiront par disparaître aussi.
Les zones climatiques correspondant avec les besoins des Diables de Tasmanie devrait être évaluer avec des modèles climatiques plus récents. Les effets du Diable de Tasmanie, sur les écosystèmes où le dingo est absent, ne devrai pas être exactement les mêmes que les effets du dingo car le Diable de Tasmanie à une plus petite taille. Les prévisions sont limitées aux espèces incluses dans le modèle, toutes les interactions ne sont pas prise en compte. Il n'y a pas assez de recul pour savoir si la réintroduction du Diable de Tasmanie fonctionnera sue le long terme.