Titre de l'article

La supériorité des bourdons par rapport aux abeilles (du genre Apis) : Visites des fleurs de framboisiers par les insectes.

Introduction à l'article

La production de framboise est économiquement importante pour l'Ecosse. Les fleurs peuvent faire appel à l'autofécondation mais se reproduit préférentiellement de façon croisée grâce aux insectes pollinisateurs. parmi eux, les abeilles du genre _Apis _et les bourdons du genre _Bombus _sont plus les nombreux. La fécondation croisée est très importante car permet d'obtenir des fruits de bien meilleure qualité en plus grande quantité. Les producteurs ont donc tout intérêt à chercher à optimiser ce mode de reproduction. Ainsi, l'article tente de répondre à cette question : Qui _d'Apis _ou de _Bombus _permet une meilleure pollinisation des framboisiers ?

Expériences de l'article

L'étude a été conduite pendant 3 ans sur un champs situé en Ecosse contenant plusieurs essences de framboisiers. Le champs est divisé en 4 blocs correspondant chacune à une variété de framboisier. Sur chacune d'elles sont menées les observations. La quantité de nectar disponible est mesurée tout comme certaines paramètres météorologiques (humidité ambiante, température des sols, intensité des radiations solaires, etc.). Le nombre de visite des pollinisateurs est quantifié du levé au coucher du soleil à la fois par des observateurs stationnaires et des observateurs mobiles. Ces derniers ont pour objectif de compter le nombre de fleurs visitées par individus et le temps que les pollinisateurs mettent pour se déplacer d'une fleur à l'autre. Une distinction est également faite entre jeunes et vieille fleurs. Le pollen porté par les insectes est quantifié en plongeant ces derniers dans une solution alcoolisée puis en préparant les spécimens en laboratoire.

Résultats de l'article

Bombus _se montre plus efficace qu'_Apis. Le premier pollinise plus tôt et plus tard dans la journée (de 7h à 19h contre de 8h à 18h pour Apis). Il porte également environ 1,5 à 3 fois plus de pollen que le second, passe en moyenne 2 fois moins de temps sur les fleurs, visitent plus régulièrement les fleurs jeunes et, de manière générale, représente près de 60% de toutes les visites.

Rigueur de l'article

Les méthodes et résultats sont très explicitement décrites et rigoureuses. En revanche, l'étude n'a été conduite que sur un seul champs de framboisiers écossais. En étudiant d'avantage de champs, les résultats peuvent changer. Cette prédominance des bourdons s'agit peut-être d'un phénomène très local.

Ce que cet article apporte au débat

Même si les 60% de pollinisateurs bourdons peuvent être causés par le fait qu'il n'y est qu'un seul champs étudié, la meilleure efficacité de pollinisation de Bombus _est tout à fait démontrée. Une autre étude conduite en 2018 sur _Bombus terrestris arrivera à la même conclusion (Howlett et al., 2018). Ainsi, en cas de crise de disparition des abeilles ou tout simplement pour augmenter l'efficacité de pollinisation d'un champs, l'élevage de bourdons semblent être une excellente alternative.

Publiée il y a plus de 4 ans par F. Bouabdellah.
Dernière modification il y a plus de 4 ans.
Article : The superiority of bumblebees to honeybees as pollinators: insect visits to raspberry flowers
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  • Auteurs
    P. G. WILLMER, A. A. M. BATAW et J. P. HUGHES
  • Année de publication
    1994
  • Journal
    Ecological Entolomology
  • Abstract (dans sa langue originale)
    1. The behaviour and activity patterns of Apis mellifera and of five species of Bombus were analysed in relation to climatic variables and nectar quality on three varieties of unsprayed cultivated raspberry (Rubus idaeus) in eastern Scotland.
    2. Stages of floral morphology and reward were similar for the three varieties: young flowers offered both nectar and pollen, but medium and old flowers offered nectar only, in diminishing quantities.
    3. A wide range of insects visited raspberry flowers, but bees were dominant, bumblebees being responsible for about 60% of all visits and honeybees making up most of the remaining percentage. All bees had substantial pollen deposited on their bodies during visits, though few specifically collected it.
    4. Bombus spp. were found to favour young (receptive) flowers strongly, especially early in the morning when pollen was most abundant: whilst Apis visited unselectively. Bumblebees also foraged over substantially longer periods of the day, and in poorer weather, some being present at most times of observation; and they foraged more quickly in terms of flower visits per minute.
    5. Bombus carried more pollen on their bodies than Apis, and also deposited more pollen on raspberry stigmas, with B. lapidarius and B. terrestris being particularly effective and also being the most abundant species. All bumblebees also foraged over a longer range, moving between canes and rows more frequently than did honeybees.
    6. Bumblebees are therefore likely to be substantially more important as pollinators of raspberries than are honeybees, especially as raspberries though moderately self-fertile may exhibit metaxenia. Reasons why Bornbus may be the preferred pollinator in most sites of raspberry cultivation are discussed, together with implications for present and future growers.
  • Identifiant unique
    https://doi.org/10.1111/j.1365-2311.1994.tb00419.x
  • Accéder à la référence
  • Apparait dans la controverse
    Le rôle de l’espèce domestiquée Apis mellifera dans la pollinisation des cultures est-il surestimé par rapport à celui des espèces sauvages ?
  • Comment les contributeurs jugent la qualité scientifique de cette référence :

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  • Le rôle de l’espèce domestiquée Apis mellifera dans la pollinisation des cultures est-il surestimé par rapport à celui des espèces sauvages ? Oui ou Non
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