L'augmentation du stock de carbone dans le sol lors du passage au non-labour est surtout dû aux apports de carbone liés aux résidus de culture.
Les auteurs rassemblent 37 études (représentant 92 paires d'expériences labour vs non-labour) sur le carbone dans le sol précisant les pratiques (labour ou non labour), la nature du sol et les conditions climatiques (précipitations, températures) du lieu. Des informations concernant l'incorporation naturelle de carbone quand des résidus de cultures sont laissés sur les parcelles ont aussi été prises en compte.
L'étude consiste ensuite en une analyse statistique et la construction de modèles pour expliquer la quantité de carbone dans les 30 premiers cm de sol en fonction des paramètres précédents.
Les résultats montrent que, sur les 30 premiers centimètres de sol :
Les auteurs expliquent que leur étude n'explique que 30 % de la variation du stock de carbone dans le sol observée lors du passage au non labour. Il y a donc d'autres facteurs à prendre en compte qu'ils n'ont pas (encore) identifiés, et/ou les facteurs pédo-climatiques agissent d'une autre manière, pour le moment non identifée, sur le stock de carbone.
Les auteurs évoquent des pistes de recherche : l'utilisation de produits chimiques (pesticides et autres) sur les parcelles, l'influence du type de plantes et de l'intensité de culture, l'érosion des sols, etc.
Les auteurs soulignent que pour augmenter la séquestration du carbone dans le sol via le non labour, il faut trouver des situations où la productivité agricole augmente lors du passage au non labour, ainsi les agriculteurs auront intérêt à arrêter de labourer, et cela permettra en même temps de stocker plus de carbone.