Biologie nociceptive des mollusques et des arthropodes : Indices d'évolution des fonctions et des mécanismes potentiellement liés à la douleur
Cette revue se base sur le postulat que la douleur chez l’Humain est le fruit de l’évolution et donc qu'il est peu probable que le mécanisme soit apparu plusieurs fois au court de l’histoire. Ainsi, si d’autres organismes sont capables de ressentir la douleur alors des mécanismes similaires devraient être retrouvé chez d’autres taxons. La sensation de douleur passe par la détection de stimuli par des nocicepteurs primaires qui vont être activés, la nociception, pour permettre la mise en place d’une réaction au stimulus. Ainsi, l’auteur a choisi d’orienter son analyse principalement sur les nocicepteurs primaires.
Dans un premier temps il décrit l'activation des nocicepteurs chez les mollusques gastéropodes du genre Aplysia. Ainsi , suite à un choc les Aplysies présente des réactions de défense (fuite, sécrétions de substances de défense…). Pour en arrivé à une telle réponse, le stress à d'abord activé les axones périphériques des nocicepteurs primaires. Les terminateurs périphériques étant situés dans les muscles, et non la peau, il sont donc activé que par des stimuli forts pinçant ou piquants par exemple. Chez ces mollusques la transmission du signal est rapide et ne correspond pas avec une informations continues de type inflammatoire, qui se produit chez les mammifères par l'intermédiaire de nocicepteurs C. Concernant la sensibilisation elle est générale et à court ou long terme en fonction du nombre de choc reçu et est induite par des neuromodulateurs comme les 5-HT qui eux sont très conservés et se retrouvent aussi chez le mammifères dans les cas de douleur persistante.
Chez les insectes comme la drosophile, des nocicepteurs on été découvert et se caractérise comme un ensemble de neurones sensoriels avec des corps cellulaires périphériques et de nombreuses tiges multi dendritiques sous la cuticule et l'épiderme et qui semble activés par de forts stumili. La sensibilisation ne comporte pas d'augmentation de l'activité afférente primaire dans la régions périphériques, à l'inverse des mammifères et des mollusques gastéropodes, mais de manière plus centrale.
Ce qui a pu être mis en avant à travers cette revue c’est qu’au niveau physiologique, bien que les mollusques et les arthropodes aient des mécanismes nociceptifs et des voies physiologiques activées connues totalement différentes, les deux sont semblables à ceux des mammifères. Néanmoins, l’auteurs souligne que la différence dans l’activation de voies cellulaires peut être du à des différences techniques spécifiques à chaque organisme étudié comme le type de choc par exemple. De plus, après perception des stimuli nocifs chacun montre une réaction de défense ainsi qu'une sensibilisation ce qui prouve que le souvenir d'une blessure existe chez plusieurs groupes phylogénétiques.
Cette revue permet à a fois de comparer les mécanismes de nociception chez les mollusques gastéropodes et les mollusques céphalopodes (non évoqués dans le résumé) et chez les Arthropodes ce qui est rarement le cas dans la littérature. Ainsi, on peut observé que les mécanismes différent au seins des invertébrés ce qui semble logique au vue de la diversité de ce groupe phylogénétique et de la distance qui les sépare. Cette revue nous permet donc de voir que pour répondre à la question de la douleurs chez les invertébrés il serait intéressant de différentier les groupes d'invertébrés.
La revue ne conclue pas sur la présence ou non de douleur chez les invertébrés car elle se focalise uniquement sur le mécanisme de nociception.