Aquaculture durable : développer la promesse de l'aquaculture
Les débarquements de l'aquaculture mondiale ont augmenté rapidement au cours de la dernière décennie, d'environ 10 à 15 % par an selon les sources de référence. Cette croissance rapide est due aux effets combinés de l'augmentation de la population mondiale, de la diminution des prises des pêcheries traditionnelles et de l'évolution des préférences des consommateurs dans les pays développés. L'utilisation prédominante de plantes et de filtreurs en aquaculture peut contribuer à minimiser les niveaux d'enrichissement en nutriments des eaux côtières. Bien que quelques pays développés tels que le Japon, les États-Unis et les pays de l'Union européenne (UE) figurent parmi les principaux producteurs aquacoles, la Chine est le producteur dominant, suivie de l'Inde, des Philippines et de l'Indonésie. Malgré ces tendances, le développement de l'aquaculture continue d'être entravé par un certain nombre de contraintes : nombre limité de sites adéquats, préoccupations concernant les impacts environnementaux négatifs et conflits d'utilisation. L'un des problèmes est l'utilisation intensive des habitats et des écosystèmes côtiers naturels pour de la monoculture, jusqu'à ce qu'elle dépasse souvent la "capacité de charge" de la zone. Cela entraîne souvent une dégradation de l'environnement, des épidémies et un ralentissement de la croissance. Sans une gestion appropriée de toutes les composantes de l'écosystème, la viabilité de celui-ci est menacée. Cependant, comme il n'y a pas de consensus sur le concept de développement durable, il n'existe pas de base pour établir des critères de réalisation. Le développement durable de l'aquaculture exige une prise en compte adéquate des interactions entre les facteurs environnementaux, sociaux et économiques qui accompagnent tout développement, ce que cherche à examiner cette revue.
La revue fait une liste de faits généraux sur l'aquaculture, liste les bénéfices environnementaux et sociétaux de celle-ci ainsi que les inconvénients et les risques qu'elle entraîne.
L'auteur définit ce qui est durable : la durabilité fait référence à la capacité d'une société, d'un écosystème ou de tout autre système à continuer à fonctionner dans un avenir indéfini sans être contraint au déclin par l'épuisement ou la surcharge des ressources clés dont ce système dépend. L'auteur décrit ensuite comment estimer les risques environnementaux liés à cette activité et comment mettre en œuvre des approches durables.
Pour cela, améliorer la communication avec les militants anti-aquaculture ; poursuivre les recherches visant à corriger les effets négatifs de l'aquaculture sur d'autres espèces sauvages ; sensibiliser à l'environnement en abordant la valeur positive de l'aquaculture durable et les nombreuses façons dont elle peut profiter aux communautés sociales ainsi qu'aux espèces naturelles sont de prime importance.
Ainsi, l'auteur conclut que le processus de mondialisation pourrait devenir plus durable si le développement au niveau local devient plus autonome, compte tenu des capacités des ressources naturelles qui sont nécessaires pour un développement environnemental, social et économique durable à long terme.
Elle permet de mettre en valeur les progrès réalisés du point de vue durabilité de l'aquaculture tout en cernant les points clés et en proposant des pistes pour le développement futur. La revue date de 2003 ce qui est un peu ancien par rapport notamment à l'approche d'aquaculture intégrée multi-trophique (IMTA) qui est née en 2003. Le contenu de la revue est cependant toujours d'actualité (problèmes écologiques liés à l'aquaculture et questionnement sur comment la rendre durable).