Une courte séquence d'ADN est-elle suffisante pour identifier les espèces ?
Introduction
La phylogénie est l'étude des relations de parenté entre les êtres vivants. Elle permet de trouver des liens de parenté entre des individus (pour recréer des arbres généalogiques), mais surtout de retracer les liens de parenté entre des populations ou des espèces entières. Grâce à l'essor d'outils et méthodes d'analyses génétiques, il est possible de determiner à quelle famille, population ou espèce un individu appartient : plus sa séquence d'ADN (support de l'information génétique) est proche de celles des individus d'une famille, population ou espèce, plus il a de liens de parenté avec celle-ci. On parle de distance génétique (souvent mesurée en % de différences génétiques).
Le barcoding est l'une de ces méthodes d’identification des espèces, et repose sur une courte séquence standardisée d’ADN pour determiner à quelle espèce appartient un individu isolé. Elle a été proposée par Hebert et al. (2003) et suppose que la distance génétique intraspécifique (entre individus d’une même espèce) est inférieure à la distance interspéficique (entre individus d’espèces différentes). Intuitivement, cela revient à dire que deux êtres humains sont génétiquement plus proches entre eux que chacun d'eux n'est proche d'un chimpanzé par exemple. Ainsi, les entités biologiques sont séparées entre elles par un « barcoding gap » (ou fossé de barcoding en français). Alors que l’intérêt pour cette technique a rapidement augmenté dans plusieurs domaines de la biologie, différentes critiques et remises en cause de son efficacité existent au sein de la communauté scientifique.
Questions
Le barcoding est-il un outil efficace et utile pour la classification des espèces ?
Quelles sont ses limites ?
Quels sont ses avantages et inconvénients par rapport à d'autres outils qui répondent au même objectif ?