En eau douce les espèces non natives modifient la structure trophique selon leurs milieux
Les réseaux trophiques montrent le bon fonctionnement des écosystèmes. Mais on ne sait pas comment le changement dans la composition de la communauté peut affecter la structure de la chaîne trophique notamment dans le cas d’introduction d’espèces non natives. Elles peuvent modifier les interactions trophiques à travers l'extinction ou l'expiration d’espèces natives et l’addition de nouvelle espèce non native.
Ici on s’intéresse au milieu d’eau douce qui est le milieu le plus abîmé. Pour l’instant, on ne comprend pas les conséquences de l’introduction d’espèces à l’échelle globale. D’où l’utilisation des isotopes stables pour connaitre les impacts sur les chaines trophiques. L’étude des isotopes permet l’étude des réseaux trophiques le long des espèces, permet d’étudier l’architecture de la chaîne trophique et permet d’étudier la communauté d’un écosystème.
Pour effectuer l’étude de l’impact de l’introduction d’espèce sur les relations trophiques, les chercheurs se fondent ici sur 163 études indépendantes en regardant les valeurs des isotopes stables pour le carbone 13 et pour le N 15. En relation, des informations sur le statut des espèces ont été étudiées, c’est-à-dire si l’espèce est native ou non, sa position dans le réseau trophique et ses relations avec les autres espèces.
Différentes structures isotopiques d’écosystèmes ont été trouvées quand il y a des espèces natives ou des espèces non natives. Leurs positions dans les chaînes trophiques influencent la composition isotopique de l’écosystème. De plus, l’effet des espèces non natives diffère selon si l’on se place dans un système lotique (rivière et courant) ou lentique (lacs et réservoir). Les espèces non natives ajoutent un top prédateur qui a la base n’est pas présent et qui augmente la longueur de la chaîne trophique. Dans les systèmes lentiques, quand les espèces se situent au début de la chaîne trophique y a logiquement un allongement de la chaîne trophique et donc un changement dans la structure isotopique. Quand les espèces sont au milieu de chaîne trophique (consommateur secondaire) il y a cependant une réduction de la niche isotopique, car il y a une consommation plus importante des premiers niveaux trophiques et une compétition avec les espèces natives.
Cette étude utilise les résultats de nombreux articles et donc a une vue mondiale de l’impact des espèces non native sur la structure isotopique. Elle montre que l’impact des espèces non natives dans ce type de milieu est négatif et varie selon le type de milieu dans lequel on se trouve (lotique et lentique)