Titre de l'article

Introduire des champignons pour nettoyer la terre

Introduction à l'article

L’introduction de champignons lignivores semble avoir un impact très bénéfique. En effet, ces champignons ont la capacité de décomposer des molécules organiques très complexes telles que la lignine et la cellulose du bois. Ce sont les seuls organismes à produire des enzymes extracellulaires permettant ce type de dégradation ; celle-ci confère un apport en nutriments et en éléments inorganiques essentiels dans le sol. Cette découverte a conduit à l’utilisation de champignons sélectionnés pour dégrader des polluants ciblés, on parle de Mycoremédiation. Dans le cadre de la bioremediation, il existe des méthodes physico-chimiques telles que l’utilisation de produits chimiques et de procédés d’incinération. Cependant, ces méthodes peuvent entraîner la production de composés toxiques. De ce fait, l’objectif de cette nouvelle remédiation est la minéralisation complète des polluants que seuls les champignons sont capables d'effectuer.

Résultats de l'article

D’après cette étude, ceux sont donc les champignons lignivores qui seraient les candidats idéals car la présence de ces composés polluants en forte concentration ne diminue pas l’expression génétique donc la production de leurs enzymes de dégradation contrairement aux bactéries qui y sont sensibles. De plus, ceux-ci sont capables de décomposer des composés très complexes tels que les cycles aromatiques retrouvés dans les hydrocarbures poly-aromatiques. D’ailleurs, leurs enzymes ont simultanément des activités de réduction et d’oxydation, ce qui rend possible la dépollution des sols par des produits toxiques tels que le pétrole brut via l’introduction de ces champignons « in situ ». Par contre, le chercheur remarque qu’il manque fortement de connaissances en ce qui concerne l’influence de la flore microbienne endogène des sols sur la décomposition des polluants par ces champignons non natifs.

Rigueur de l'article

Dans cet article, ils précisent que la décomposition de ces composés polluants doit être totale (minéralisation) pour permettre une mycoremédiation efficace. Cependant, ils ne parlent pas des composés intermédiaires de dégradation qui peuvent être dans certains cas plus toxiques que les composés de départ.

Ce que cet article apporte au débat

Cet article indique que l’introduction de champignons lignivores non natifs peut permettre de restaurer des sols pollués par une grande variété de polluants grâce à leur capacité à recycler. Cette mycoremédiation semble être une solution prometteuse pour la ré-exploitation des sols en agriculture ou pour d’autres utilisations.

Publiée il y a environ 9 ans par C.Benezech.
Dernière modification il y a environ 9 ans.
Article : Mycoremediation (bioremediation with fungi) – growing mushrooms to clean the earth
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  • Auteurs
    Christopher J. Rhodes
  • Année de publication
    2014
  • Journal
    Chemical Speciation and Bioavailability
  • Identifiant unique
    10.3184/095422914x14047407349335
  • Accès libre
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  • Apparait dans la controverse
    Introduction d'espèces non natives : problème ou solution ?
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