Une science émergente au bord de l’inutilité : une revue des huit dernières années du barcoding d’ADN
En 2003, Herbert et al. [1]déclarent que le gène de la cytochrome c oxydase I (COI) peut servir de code-barres génétique pour tout le règne animal. Il pourrait permettre d’identifier, de classer et de délimiter les espèces animales. Cela pour affiner les taxonomies issues des méthodes morphologiques et pour découvrir de nouvelles espèces. Cependant, cette promesse de révolution reçue un accueil mitigé. Néanmoins, le barcoding est aujourd’hui mondialement reconnu et son l’utilisation a rapidement augmentée. Cependant, des critiques de cette technique ne cessent d'être retrouvées dans la littérature.
Cette revue fait un état des lieux du barcoding. Elle examine les progrès apportés par ce nouveau domaine et considère sa capacité et sa motivation à évoluer en réponse aux critiques qui lui sont faite et face aux améliorations technologiques.
Il existe des limites aux méthodes actuelles de barcoding :
Le barcoding possède un réel potentiel, mais son expansion rapide à probablement contribué à l'existence de ses failles citées plus haut. Il lui faut réfléchir à son évolution afin d’atteindre le but qu'il s'est fixer, quantifier et décrire la biodiversité, avant qu'il ne soit trop tard. Ces décisions doivent être prisent d'autant plus vite qu'à l'heure du changement global, la biodiversité pourrait évoluer plus vite de le barcoding lui-même.
Cette revue fait un bilan de l'apport du barcoding, de ces qualités et de ces défauts de manière assez rapide. Il est difficile de résumer plusieurs années d'une science nouvelle en quelques pages.
Cette revue énumère un certain nombre de limites inhérentes au barcoding, tel qu'il est pratiqué à l'heure actuel. Aussi, il met en évidence l'impact du séquençage de nouvelle génération. Cette nouvelle technologie pourrait mener le barcoding à l'obsolescence si ce domaine ne s'adapte pas aussi rapidement qu'il n'a su susciter l’intérêt des biologistes il y a quelques années.
Cette revue, parait, à mes yeux, assez virulente envers le barcoding, et ce de manière parfois à la limite de l'exagération. En effet, un certain nombre de critiques qui lui sont faites été déjà citées, par Hebert et collaborateurs eux-mêmes, en tant que limites à l'approche proposée par Hebert et al. (2003)[1].
DNA barcoding has become a well-funded, global enterprise since its proposition as a technique for species identification,
delimitation and discovery in 2003. However, the rapid development of next generation sequencing (NGS) has the potential
to render DNA barcoding irrelevant because of the speed with which it generates large volumes of genomic data. To
avoid obsolescence, the DNA barcodingmovement must adapt to use this new technology. This review examines the DNA
barcoding enterprise, its continued resistance to improvement and the implications of this on the future of the discipline.
We present the consistent failure of DNA barcoding to recognize its limitations and evolve its methodologies, reducing the
usefulness of the data produced by the movement and throwing into doubt its ability to embrace NGS.