Titre de l'article

Association entre les phases de la Lune et les caractéristiques de notre sommeil.

Introduction à l'article

La croyance populaire veut que la Lune ait une influence sur notre santé et notamment sur notre sommeil. Mais à ce jour, les analyses statistiques sur une association entre les deux sont rares et plutôt contradictoires[1][2].
Le but des auteurs est donc d’analyser la relation entre les phases de la Lune et les caractéristiques de notre sommeil de manière un peu plus fiable.

Expériences de l'article

Une nuit de sommeil de 319 participants âgés de 47,8±13,5 ans a été analysée. Tous ces participants avaient été suspectés de souffrir de troubles du sommeil et avaient été envoyés dans un centre du sommeil, lieu où l’expérience s’est déroulée. Il est important de rappeler que dans les études précédentes, les participants étaient tous sains[1][2][3].
Les paramètres mesurés sont : l’efficacité du sommeil (ratio de temps passé à dormir par rapport au temps passé dans le lit), délai d’endormissement (temps entre l’extinction des lumières et l’apparition du sommeil de stade 3), délai d’apparition du sommeil paradoxal, nombre de réveils et le pourcentage de temps passé en sommeil profond et paradoxal par rapport au temps total du sommeil.

Résultats de l'article

Les analyses révèlent un pourcentage de sommeil profond et paradoxal plus faible et un pourcentage de réveils plus élevé les nuits de pleine lune comparés aux autres phases de la Lune.
L’efficacité du sommeil est plus faible tandis que les délais d’endormissement et délais d’apparition du sommeil paradoxal sont plus longs les nuits de pleine lune comparés aux autres phases de la Lune.

Il est important de noter que la plupart de ces différences sont plus prononcées chez les femmes que chez les hommes, ce qui est exactement l’inverse que Smith et al.[3] avaient noté.

Rigueur de l'article

Tous les participants de cette étude souffraient de troubles du sommeil, il s’agit donc d’un sous-groupe qui n’est pas représentatif de la population totale qui est, en majorité, saine. Le fait qu’ils souffrent de troubles du sommeil peut également impliquer qu’ils sont plus sensibles au cycle lunaire.

Une autre limite de cette étude est qu’il n’y a pas de groupe contrôle sain et qu’il n’y a pas eu de dosages d’hormones comme l’avait fait Cajochen et al.[1] pour la mélatonine et le cortisol.

Ce que cet article apporte au débat

Les résultats de cet article sont similaires à ceux de Cajochen et al.[1] et Smith et al.[3], suggérant une association entre les phases de la Lune et le sommeil pour des personnes sans troubles du sommeil mais aussi chez des personnes avec troubles.

Comme dans les études précédentes, ni les patients ni le personnel du centre n’étaient informés que l’étude portait sur l’association entre phases de la Lune et sommeil et contrairement à ces études, le nombre de sujets est plus important.

Remarques sur l'article

Comme pour les autres articles pointant vers un effet de la phase lunaire sur notre sommeil[1][3], aucun mécanisme convaincant n’est détaillé. Les auteurs en ont conscience et déclarent que d’autres études sont requises pour confirmer cet effet et pour éventuellement identifier un mécanisme l’expliquant.

Publiée il y a environ 9 ans par A. Mary.
Dernière modification il y a environ 9 ans.
Article : Association between lunar phase and sleep characteristics
  • 1 1
  • Auteurs
    C. Zita Turányi, K. Zsuzsanna Rónai, R. Zoller, O. Véber, M. Eszter Czira, Á. Újszászi, G. László, A. Szentkirályi, A. Dunai, A. Lindner, J. Luca Szocs, Á. Becze, A. Kelemen, Z. Lendvai, M. Z. Molnar, I. Mucsi and M. Novák
  • Année de publication
    2014
  • Journal
    Sleep Medicine
  • Abstract (dans sa langue originale)

    Objectives: Popular belief holds that the lunar cycle affects human physiology, behavior, and health, including
    sleep. To date, only a few and conflicting analyses have been published about the association
    between lunar phases and sleep. Our aim was to analyze the relationship between lunar phases and sleep
    characteristics.
    Methods: In this retrospective, cross-sectional analysis, data from 319 patients who had been referred
    for sleep study were included. Individuals with apnea–hypopnea index ≥15/h were excluded. Sociodemographic
    parameters were recorded. All participants underwent one-night standard polysomnography.
    Associations between lunar cycle (new moon, full moon and alternate moon) and sleep parameters were
    examined in unadjusted and adjusted models.
    Results: Fifty-seven percent of patients were males. Mean age for men was 45 ± 14 years and 51 ± 12
    years for women. In total, 224 persons had their sleep study done during alternate moon, 47 during full
    moon, and 48 during new moon. Full moon was associated with lower sleep efficiency [median (%) (IQR):
    new moon 82 (18), full moon 74 (19), alternate moon 82 (15); P < 0.001], less deep sleep [median (%)
    (IQR): new moon 9 (9), full moon 6 (4), alternate moon 11 (9); P < 0.001], and increased REM latency
    [median (min) (IQR): new moon 98 (74), full moon 137 (152), alternate moon 97 (76); P < 0.001], even
    after adjustment for several covariables.
    Conclusion: The results are consistent with a recent report and the widely held belief that sleep characteristics
    may be associated with the full moon.

  • Identifiant unique
    doi:10.1016/j.sleep.2014.06.020
  • Accéder à la référence
  • Apparait dans la controverse
    La Lune a-t-elle une influence significative sur notre sommeil ?
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