Titre de l'article

Preuves que les cycles lunaires influencent le sommeil de l'Homme.

Introduction à l'article

Il s'agit d'une étude en double aveugle de la qualité du sommeil chez l'Homme, réalisée en tentant d'éliminer les facteurs de confusions que sont : l'augmentation de la luminosité les soirs de pleine lune et la perception du cycle lunaire par les sujets. Pour cela, les auteurs font les mesures dans des conditions stricts de laboratoire. Enfin, ni les participants ni les expérimentateurs ne sont au courant que la sujet de l'étude sera en rapport avec les phases lunaires car il s'agit d'une étude rétrospective.

Expériences de l'article

17 jeunes volontaires (9 femmes et 8 hommes) entre 20 et 31 ans et 16 volontaires plus âgés (8 femmes et 8 hommes) entre 57 et 74 ans ont participé à une étude dans un environnement contrôlé de laboratoire. Lors de cette étude, ont été mesuré : la durée de leur sommeil, leur activité cérébrale (par électroencéphalographie) durant les trois premiers stades de sommeil et leur sécrétions de mélatonine et cortisol (par dosage de leur salive).

Résultats de l'article

Les nuits autour de la nuit de pleine lune, la durée totale de sommeil diminue de 20 minutes, le délai d'endormissement (temps écoulé entre l'extinction des lumières et le début du sommeil léger ou stade 2 du sommeil) est plus long de 5 minutes, l'activité des ondes delta (indicateur d'un sommeil profond) est diminuée de 30% et le taux de mélatonine (lors des soirées de 0 à 4 jours autour de la nuit de pleine lune) est plus faible que lors des autres phases de la Lune.

Rigueur de l'article

L'étude comporte assez peu de sujets : seulement 33. Cela se répercute donc sur la robustesse des résultats. Par exemple, sur la figure 1 (voir plus haut) le coefficient de détermination n'est que de r=0,46. Leur résultats n'ont pas non plus étés retrouvés par Cordi et al.[1] lors de la ré-analyse de données de bien plus de participants.
Dans les différentes classes lunaires de l'article, les sujets ne sont pas répartis aléatoirement par rapport à leur âge et sexe, quand bien même ces facteurs sont connus pour avoir une influence sur le sommeil.
Les auteurs veulent éliminer les facteurs de confusions (luminosité et perception du cycle lunaire par les sujets) mais avouent n'avoir aucun contrôle sur ces facteurs en-dehors du laboratoire.

Ce que cet article apporte au débat

Il s'agit du premier article qui montre que la Lune a une influence sur les paramètres objectifs que sont l'électroencéphalogramme et un marqueur hormonal du rythme circadien (la mélatonine).
Les auteurs proposent l'existence d'un rythme circalunaire endogène qui serait à l’œuvre en conjonction avec nos autres rythmes (circadiens et circannuels).

Remarques sur l'article

Les auteurs rejettent logiquement l'hypothèse que l'influence gravitationnelle de la Lune pourrait se répercuter sur notre sommeil et propose plutôt que les variations du sommeil viennent d'un rythme endogène, donc d'origine génétique. Mais alors, la Lune a-t-elle vraiment une influence comme semble le suggérer le titre ? Car si la Lune n'agit pas sur nous, ces observations seraient seulement corrélatives.

Figure
Légende :

Cajochen et al. 2013. Current Biology Vol 23 No 15.

Publiée il y a environ 9 ans par A. Mary.
Dernière modification il y a presque 9 ans.
Article : Evidence that the Lunar Cycle Influences Human Sleep
  • 1 1
  • Auteurs
    C. Cajochen, S. Altanay-Ekici, M. Münch, S. Frey, V. Knoblauch and A. Wirz-Justice.
  • Année de publication
    2013
  • Journal
    Current Biology
  • Abstract (dans sa langue originale)

    Endogenous rhythms of circalunar periodicity (~29.5 days) and their underlying molecular and genetic basis have been demonstrated in a number of marine species [1, 2]. In contrast, there is a great deal of folklore but no consistent association of moon cycles with human physiology and behavior [3]. Here we show that subjective and objective measures of sleep vary according to lunar phase and thus may reflect circalunar rhythmicity in humans. To exclude confounders such as increased light at night or the potential bias in perception regarding a lunar influence on sleep, we retrospectively analyzed sleep structure, electroencephalographic activity during non-rapid-eye-movement (NREM) sleep, and secretion of the hormones melatonin and cortisol found under stringently controlled laboratory conditions in a cross-sectional setting. At no point during and after the study were volunteers or investigators aware of the a posteriori analysis relative to lunar phase. We found that around full moon, electroencephalogram (EEG) delta activity during NREM sleep, an indicator of deep sleep, decreased by 30%, time to fall asleep increased by 5 min, and EEG-assessed total sleep duration was reduced by 20 min. These changes were associated with a decrease in subjective sleep quality and diminished endogenous melatonin levels. This is the first reliable evidence that a lunar rhythm can modulate sleep structure in humans when measured under the highly controlled conditions of a circadian laboratory study protocol without time cues.

  • Identifiant unique
    doi:10.1016/j.cub.2013.06.029
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  • Apparait dans la controverse
    La Lune a-t-elle une influence significative sur notre sommeil ?
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