Différences sexuelles dans le neurodéveloppement et l'épigénétique.
Le concept que le cerveau diffère dans sa formation entre hommes et femmes n'est pas nouveau. Par exemple, il est bien établi que les anatomistes au 19e siècle ont trouvé des différences entre hommes et femmes dans le poids du cerveau humain. L'importance des différences sexuelles dans l'organisation du cerveau ne peut pas être ignorée car ces différences affectent directement certaines fonctions cognitives telles que les aptitudes verbales et la capacité de repérage dans des tâches visuo-spatialles.
De plus, l'incidence de maladies neurologiques et psychiatriques est aussi très liée au sexe. Ces observations cliniques rappellent que le sexe doit être pris en compte comme un facteur potentiel important à prendre en compte pour mieux comprendre la pathogenèse des maladies neurologiques et psychiatriques. Des différences entre cerveaux liées au sexe ont été observées à tous les niveaux d'organisation: morphologiques, neurochimiques et fonctionnel. Il a été montré que ces différences sont contrôlées, en premier lieu, par des différences dans le niveau d'hormones stéroïdes gonadiques pendant le développement périnatal (période allant de la grossesse à quelques jours après la naissance) en fonction du sexe de l'enfant.
Dans cette revue, les auteurs décrivent comment une des hormones stéroïdes gonadiques, la testostérone, et ses métabolites (dérivés de la testostérone) affectent des cascades de signalisation moléculaire en aval, en incluant l'activation du récepteur aux hormones stéroïdes, et des événements épigénétiques afin de différencier le cerveau d'une manière sexe-dépendante.
(traduction approximative de l'abstract original)
The concept that the brain differs in make-up between
males and females is not new. For example, it is well
established that anatomists in the nineteenth century found sex
differences in human brain weight. The importance of sex
differences in the organization of the brain cannot be overstated
as they may directly affect cognitive functions, such as verbal
skills and visuospatial tasks in a sex-dependent fashion. Moreover,
the incidence of neurological and psychiatric diseases is
also highly dependent on sex. These clinical observations reiterate
the importance that gender must be taken into account as a
relevant possible contributing factor in order to understand
thepathogenesis of neurological and psychiatric disorders.
Gender-dependent differentiation of the brain has been detected
at every level of organization—morphological, neurochemical,
and functional—and has been shown to be primarily controlled
by sex differences in gonadal steroid hormone levels during
perinatal development. In this review, we discuss howthe gonadal
steroid hormone testosterone and its metabolites affect
downstream signaling cascades, including gonadal steroid receptor
activation, and epigenetic events in order to differentiate
the brain in a gender-dependent fashion.