L'empathie n'est pas dans nos gènes
Dans un premier temps, Cecilia Hayes définit l'empathie puis recherche hypothétiquement les origines de l'empathie. Dans la dernière partie de cette review, elle met en évidence que l'empathie est apprise et n'appartient pas à une composante génétique.
Les opinions sur la valeur de l'empathie sont profondément divisées, mais de nombreux chercheurs, politiciens et commentateurs sociaux supposent que les humains naissent avec une capacité à ressentir ce que les autres ressentent, un instinct favorisé par l'évolution pour nous rendre meilleurs . Ici, cette review conteste cette hypothèse.
Des recherches menées sur des animaux, des nourrissons, des adultes et des robots suggèrent que le mécanisme de l'empathie, la contagion émotionnelle, se construit au cours du développement grâce aux interactions sociales. L'appariement appris implique que l'empathie peut être améliorée par une expérience nouvelle et brisée par le changement social.
Des recherches en éthologie, en psychologie, en neurosciences cognitives et en intelligence artificielle suggèrent que le mécanisme d'appariement à la base de l'empathie est assemblé par un apprentissage associatif. Ce qui implique que le mécanisme d’appariement de l’empathie est spécialisé sur le plan fonctionnel et anatomique.
Le mécanisme d'appariement joue un rôle clé dans la réponse empathique et dépend de l'expérience distincte pour son développement. Plus généralement, l'appariement implique que l'empathie n'est pas contrainte par l'évolution génétique en favorisant les membres d’un groupe. Les préjugés peuvent être favorisés via des processus d’évaluation.
Toutefois, il est crucial de savoir si le mécanisme d’appariement est appris, et si la personne peut développer une empathie plus ou moins intense, en travaillant sur des processus d'évaluation parmi les signaux émotionnels.
En revanche, cette plasticité aurait un prix . En effet l'empathie aide ou gêne la moralité.
Si le mécanisme d'appariement est appris, nous ne pouvons pas déduire que l'empathie réapparaîtra à chaque nouvelle génération, malgré l'environnement social et les pratiques d'éducation.
Cette publication est un contre argument à l'article de Decety que nous avons abordé dans cette controverse car celui-ci démontre que même les formes les plus avancées d’empathie chez l’homme reposent sur des processus neurocomportementaux plus rudimentaires qui ont été sélectionnés au cours de l’évolution pour faciliter la communication affective, l’attachement social et les soins parentaux.
D'autres questions restent ouvertes comme par exemple:
In academic and public life empathy is seen as a fundamental force of morality – a psychological phenomenon, rooted in biology, with profound effects in law, policy, and international relations. But the roots of empathy are not as firm as we like to think. The matching mechanism that distinguishes empathy from compassion, envy, schadenfreude, and sadism is a product of learning. Here I present a dual system model that distinguishes Empathy, an automatic process that catches the feelings of others, from Empathy, controlled processes that interpret those feelings. Research with animals, infants, adults and robots suggests that the mechanism of Empathy, emotional contagion, is constructed in the course of development through social interaction. Learned Matching implies that empathy is both agile and fragile. It can be enhanced and redirected by novel experience, and broken by social change.