Les conclusions des études cliniques concernant les plantes médicinales sont le plus souvent positives, y compris dans les revues les plus sérieuses.
Les auteurs étudient la prévalence d'articles aux résultats favorables ou défavorables à la phytotérapie (entre autres) dans différentes revues, selon qu'elles sont spécialisées ou géneralistes et selon leur niveau d'influence dans le monde académique.
Toutes les études incluses dans l'analyse correspondent à des tests cliniques, et des coefficients indiquant la qualité des méthodologies employées sont calculés.
Cet article montre que 87 % des études cliniques concernant les plantes médicinales donnent des résultats positifs (la plante est plus efficace qu'un placébo). En revanche, les journaux les plus influents publient moins d'études cliniques sur les plantes médicinales que les journaux peu influents et spécialisés (même si celles-ci restent majoritairement positives).
De plus, la rigueur scientifique des travaux concernant les medecines parallèles est globalement plus faible que pour les traitements conventionnels.
Cet article ne prouve pas l'efficacité ou l'inéficacité de la phytotérapie, mais met l'accent sur le location bias, c'est à dire le biai lié au journal de publication. Les revues très influentes, souvent peu ouvertes aux medecines parallèles, publient ainsi moins d'études les concernant (les auteurs s'auto-censurent car ils pensent que montrer des résultats positifs pour la medecine parallèle pourrait être mal vu par leurs pairs).
Tous les types de revues publient plus d'études positives que négatives sur la phytotérapie. Cela suggère que la phytotérapie a des effets réels sur la santé.
L'article s'interesse aussi à l'homéopathie et à l'acuponcture.
To systematically investigate location bias of controlled clinical trials in complementary/alternative medicine (CAM). Methods: Literature searches were performed to identify systematic reviews and meta-analyses, which were used to retrieve controlled clinical trials. Trials were categorised by whether they appeared in CAM-journals or mainstream medical (MM)-journals, and by their direction of outcome, methodological quality, and sample size. Results: 351 trials were analysed. A predominence of positive trials was seen in non-impact factor CAM- and MM-journals, 58 / 78 (74%) and 76 / 102 (75%) respectively, and also in low impact factor CAM- and MM-journals. In high impact factor MM-journals there were equal numbers of positive and negative trials, a distribution significantly (P < 0.05) different from all other journal categories. Quality scores were significantly lower for positive than negative trials in non-impact factor CAM-journals (P < 0.02). A similar trend was seen in low-impact factor CAM journals, but not to a level of significance (P = 0.06). There were no significant differences between quality scores of positive and negative trials published in MM-journals, except for high impact factor journals, in which positive trials had significantly lower scores than negative trials (P = 0.048). There was no difference between positive and negative trials in any category in terms of sample size. Conclusion: More positive than negative trials of complementary therapies are published, except in high-impact factor MM-journals. In non-impact factor CAM-journals positive studies were of poorer methodological quality than the corresponding negative studies. This was not the case in MM-journals which published on a wider range of therapies, except in those with high impact factors. Thus location of trials in terms of journal type and impact factor should be taken into account when the literature on complementary therapies is being examined.