Méta-analyse : méta-analyse de l'abondance des poissons dans les parcs éoliens en mer.
L’intérêt pour la production d’énergie éolienne en mer (OWF) est en plein essor. Elle a été multipliée par 4 depuis 2011. Cependant, les OWF produisent des effets positifs et négatifs sur les communautés de poissons. Lors de phase d’installation, certaines espèces vivant sur fonds mous peuvent être impactées. Lors de la phase fonctionnelle, le bruit des turbines peut augmenter leurs niveaux de stress. En revanche, les fondations des OWF sont propices à l’installation de divers invertébrés benthiques, ce qui va attirer plusieurs espèces de poissons indigènes comme non indigènes. Ainsi, les effets des OWF sur la répartition de l’abondance de l’ichtyofaune restent mal compris. Au vu du rythme de développement des OWF dans le monde, il est important de comprendre leurs effets. Cet article présente une méta-analyse de l'abondance de poissons dans les OWF en Europe afin de voir des tendances d'une étude à l'autre. Ces informations seront utiles pour de futures études sur les impacts des OWF.
Afin de mieux comprendre les effets potentiels des OWF sur l'ichtyofaune, une méta-analyse d'études examinant l'abondance des poissons à l'intérieur des parcs éoliens par rapport aux sites de référence à proximité, a été réalisée. En utilisant des méthodes méta-analytiques, la taille globale de l'effet dans toutes les études a été calculée. Afin de voir l'effet des OWF sur l'abondance par rapport à la modification du substrat, des changements dans la taille d'effet pour les espèces utilisant des substrats mous et substrats complexes ont été explorés en y association plusieurs covariables, comme les caractéristiques de l'OWF (profondeur, distance du rivage, âge de l'OWF), le plan d'échantillonnage (saison, type d'engin et distance de la turbine échantillonnée), et les caractéristiques de l'écosystème (groupe d'alimentation fonctionnel et présence / absence de pêche).
Les poissons étaient significativement plus abondants à l'intérieur des OWF. Seules les espèces à substrat mou (SM) et complexe (SC) étaient significativement plus abondantes à l'intérieur des OWF. Quand les sites de référence dépassaient les 20m par rapport aux sites OWF, la différence d'abondance n'était plus significative. Les espèces SM étaient plus abondantes dans les OWF :
Les espèces SC étaient plus abondantes dans les OWF :
Cette méta-analyse est rigoureuse, car les auteurs ont montré la robustesse de leur étude d'après le nombre d'articles retenu pour la méta-analyse ainsi que leurs significativités, selon l'article de Rosenthal (1979).
Cette méta-analyse permet de mettre en avant les effets positifs des OWF sur l'ichtyofaune et l'absence d'effets négatifs significatifs par rapport aux sites de références lors de la phase fonctionnelle de l'OWF. Cependant, plusieurs mécanismes simultanés peuvent être impliqués et les distinguer et attribuer des poids à chacun des effets est difficile. Néanmoins, qu'en est-il de l'abondance des poissons lors de la phase d'installation des OWF dans le milieu ?
Il est mentionné que ce projet de recherche a été mené indépendamment du financement de la recherche. Aucun conflit d'intérêts potentiel n'a été signalé par les auteurs.
Offshore wind farms are becoming increasingly common in the coastal margins of marine ecosystems worldwide. Yet, the effects that wind farm structures have on fish populations remain unclear. To explore potential effects, a meta-analysis of studies that have examined the abundance of finfish inside of wind farms compared to nearby reference sites was conducted. Using well-established meta-analytic methods, the overall effect size across all studies was calculated, and then changes in effect size for soft-bottom and complex-bottom oriented species were explored in association with several covariates including characteristics of the wind farm (depth, distance from shore, wind farm age), the sampling design (season, gear type, and distance from the turbine sampled), and ecosystem level characteristics (functional feeding group and fishing presence/absence). The overall effect size was positive and significantly different from zero, indicating greater abundance of fish inside of wind farms. Likewise, positive and significant effect sizes were noted for several covariates for both soft-bottom and complex-bottom species. The findings of this study underscore the need for regional, national, and international collaboration on monitoring approaches and data sharing in order to develop a more holistic understanding of how offshore wind farms affect living marine resources.