L’introduction d’animaux aquatiques non natifs qui conduit à l’émergence de nouvelles maladies en Europe.
Cet article est un état de l’art des introductions d’animaux aquatiques non natifs qui ont engendré l’apparition d’émergences de maladies. Ceci, dans l’optique d’améliorer l’évaluation des risques d’apparition de ces maladies. Cette évaluation est basée sur deux caractéristiques des parasites causant ces maladies, qui sont leur spectre géographique et leur aptitude à changer d’hôtes. Tout d’abord, l’importation d’animaux vivants non natifs semble être déterminante dans l’émergence des maladies affectant les animaux natifs. Car ces espèces natives n’ont pas le bagage génétique au niveau de leur réponse immunitaire face aux parasites. De plus, l’aquaculture est une activité clé dans l’introduction d’espèces non natives, en effet, les échanges entre aquaculteurs apparaissent comme étant une cause primordiale de la dispersion de maladies.
Les chercheurs proposent d’améliorer la méthode de détection des parasites afin de prédire l’apparition d’émergences de maladies. Celle-ci semble difficile car des espèces non natives peuvent être des réservoirs pour ces parasites ; qui se multiplient à l’intérieur de cet hôte et changent d’hôtes. L’utilisation de ces espèces peut conduire à des bénéfices économiques, cependant cette pratique doit se confronter aux risques écologiques, car elle a une influence positive sur l’émergence de maladies. Au niveau des parasites, leur capacité à passer de leur hôte (réservoir) non natif à un hôte natif génétiquement vulnérable semble être plus facile pour les parasites généralistes. En effet, ils sautent la barrière entre espèces leur conférant un large spectre d’hôtes. Concernant leur dispersion, ils peuvent étendre leur gamme d’hôtes via les mouvements des animaux marins. Cette délocalisation leurs confère un fond génétique leur permettant d’évoluer et de s’adapter à différents hôtes.
Cet article indique que l’évaluation du risque de l’introduction d’une espèce non native est très limitée par la difficulté d’identification de l’espèce cible du parasite. Il suggère d’effectuer des tests préliminaires ayant pour objectif de mettre au point des techniques diagnostiques permettant de caractériser l’émergence d’un pathogène infectieux. De plus, certains facteurs semblent favoriser l’émergence de ces maladies tels que la pollution, le changement climatique ainsi que la surexploitation.
Cet article montre que des introductions d’espèces non natives marines étaient responsables de l’apparition de maladies. De plus, l’argumentation s’appuie sur la difficulté d’identifier quelles sont les espèces cibles des parasites étant donné que certaines espèces introduites peuvent être des réservoirs pour les parasites. Enfin, il semble que des efforts au niveau de la législation commencent à apparaître visant à mieux comprendre la dynamique des infections.
Ce genre d'article permet d'obtenir un avis global sur le sujet car il renseigne sur différentes introductions d'espèces non natives.