L'activité métabolique, la durée du sommeil et la santé métabolique des enfants fluctuent avec le cycle lunaire : la science derrière le mythe.
Selon des croyances populaires, la période autour de la pleine lune serait liée à des problèmes de sommeil et à des accidents cardio-vasculaires. Les auteurs cherchent des relations entre sommeil, facteurs de risque métaboliques, activité physique et cycles lunaires chez des enfants Danois.
Les auteurs ont analysé les résultats d'une étude dont le but était de mesurer les effets d'un régime alimentaire sur la santé des enfants. 765 enfants de 8 à 11 ans ont participé à cette étude, qui a permis d'obtenir des données sur la durée du sommeil pour 13 762 nuits.
Les enfants portaient sur eux un accéléromètre. La durée du sommeil est déduite des mesures obtenues par cet appareil et des horaires de lever et de coucher indiquées par les parents. Les mesures obtenues par l'accéléromètre sont également utilisées pour quantifier l'activité physique quotidienne des enfants.
Des indicateurs de risque cardiométabolique ont également été mesurés.
Lors de la pleine lune, la durée du sommeil est plus longue de 2,4 min par rapport à la demi-lune et 4,1 min par rapport à la nouvelle lune. Ces résultats sont différents de ceux précédemment obtenus chez des adultes, qui montraient que la durée du sommeil était réduite lors de la pleine lune.
Le temps d'activité modérée à vigoureuse est plus court de 5,0 min par rapport à la demi-lune et de 3,2 min par rapport à la pleine lune.
Contrairement à l'étude réalisée par Cajochen et al. pendant laquelle les sujets pouvaient dormir ad libitum, les enfants ont probablement été réveillés pour aller à l'école, ce qui a pu réduire la durée de leur sommeil. De plus, l'étude du sommeil des enfants a été réalisée à leur domicile et non dans un laboratoire du sommeil, et la durée du sommeil a été déterminée de manière indirecte (pas d'EEG), ce qui ne permet pas de détecter les différentes phases du sommeil. Les auteurs ne proposent pas d'hypothèse solide pouvant expliquer les liens entre pleine lune, sommeil et activité physique qu'ils ont mis en évidence.
Les résultats de cette étude, dont le nombre de participants est élevé, sont en faveur d'une modulation du sommeil humain en fonction de la phase lunaire. Cependant les résultats obtenus sont contraires à ceux des études réalisées par Cajochen et_al_. et Smith et al., qui portaient sur des adultes : tandis que ces dernières montraient que la durée du sommeil était réduite lors de la pleine lune, on observe ici une augmentation de la durée du sommeil chez les enfants.
Behaviours of several animal species have been linked to lunar periodicity. Evidence for such links in humans is weak; however, recently, shorter sleep duration was reported around full moon in two small samples of adults. As restrictions in sleep duration have been shown to adversely affect glucose regulation and physical activity to improve glucose regulation, one could speculate that cardiometabolic risk factors might also be affected by the lunar phase. We retro-spectively examined 795 Danish children, aged 8–11 years, with more than 13 000 24-h accelerometer recordings of activity and sleep as well as 2000 measurements of different cardiometabolic risk factors, including insulin sensitivity, appetite hormones and blood pressure, during nine lunar phases. During the period around full moon, children were 5.0 and 3.2 min per day less active, slept 2.4 and 4.1 min per night longer, had 0.03 and 0.05 higher homeostatic model assessment of insulin resistance and 0.6 and 0.8 mmHg higher mean arterial blood pressure compared with days around half moon and new moon, respectively (all P ≤ 0.02). Furthermore, ghrelin was lower and leptin was higher during the period around full moon compared with days around half moon (both P < 0.001). The results suggest that physical activity rather than sleep is responsible for the metabolic alterations observed around full moon. However, we have no under-standing of potential mechanisms that may mediate a potential true link between childhood behaviour and the lunar cycle or confounders that may explain this, apparently leading to fluctuation in a number of cardiometabolic risk markers conjointly with lunar phases.