Sommeil : existe-t-il un stimulus biologique venant de notre plus proche voisin céleste ?
Dans cette review, les auteurs analysent trois articles concernant la question de l'influence du cycle de la Lune sur les paramètres de notre sommeil. Le premier de ces articles est celui de Cajochen et al.[1] qui fut une étude rétrospective du sommeil de 33 sujets, se concluant sur un effet délétère de la pleine Lune sur la qualité du sommeil, corroborant ainsi les résultats d'une précédente étude menée sur 31 sujets[2]. Le deuxième article est celui de Cordi et al.[3] qui ont répété l'analyse des données de l'expérience de Cajochen et al. et qui, eux, n'ont trouvé aucune preuve que les cycles lunaires ont une influence sur le sommeil de plusieurs centaines de sujets. Le dernier article enfin, est celui de Smith et al.[4] qui conclut aussi sur un effet de la pleine Lune sur le sommeil de 47 sujets.
Les résultats de ces articles étant contradictoires, les auteurs se demandent (i) quel pourrait être le design expérimental le plus pertinent pour chercher un potentiel effet de la Lune sur le sommeil et (ii) quels types d'effets sont attendus.
(i) Les auteurs expliquent que le design expérimental doit avoir le moins de biais possible. Par exemple, il est essentiel que le même sujet soit utilisé pour chaque phase de la Lune. En effet, comparer les données issues de différents sujets à différentes phases induit des biais et des asymétries concernant les facteurs âge et sexe par exemple. C'est pourtant ce que l'on peut trouver dans les articles de Cajochen[1] et Smith et al.[4]
(ii) Les auteurs déclarent important qu'un mécanisme expliquant l'effet de la Lune soit proposé avant de réaliser une étude qui permet donc d'en tester la validité. Ils reviennent sur les mécanismes ayant été proposés jusqu'ici ( rythme circalunaire endogène, excès de luminosité ) et concluent en expliquant qu'avoir un mécanisme permettrait de disposer d'un bon contrôle qui pourrait éviter d'avoir des facteurs confondants.
Three studies have retrospectively analysed different data-sets to assess whether there is an effect of lunar phase upon human sleep. The results and conclusions differ. Until specifically designed experiments, controlling for key
variables, are undertaken this issue will remain open.