La rapport du GIEC de 2013 "a montré une plus faible tendance linéaire à l'augmentation [des températures] ces 15 dernières années [1998-2012] que sur la période des 30 ou 60 dernières années." La tendance récente a été "estimée à environ un tiers à un quart de la tendance globale entre 1951 et 2012". Plus simplement, ces experts internationaux notent que les mesures de la température des eaux de surface témoignent d'une ralentissement du réchauffement climatique entre 1998 et 2012.[1]
Avant eux pourtant, dès 2011, une autre étude utilisant des modèles informatiques avait montré que le réchauffement des eaux ne s'interrompait pas, mais se déplaçait des couches de surface vers des couches plus profondes[2]. Comme les mesures sont en général faites à la surface des océans, pour des raisons pratiques, celles-ci semblent donc prouver l’existence de pauses dans le réchauffement climatique. Deux autres études confirment cette hypothèse en 2014 et 2015[3][4].
En 2015 enfin, un article passe en revue les données utilisées par le GIEC pour leur rapport de 2013, et démontre la présence d'artéfacts liés à l'évolution technologique des appareils de mesure. D'après ses auteurs, la correction des données par des coefficients adaptés permettant de gommer les effets du changement technologique dans les mesures fait disparaître cette supposée "pause" (1998-2012).[5]
En conclusion, le changement climatique ne semble pas avoir pris de pause entre 1998 et 2012, ce sont la façon dont les mesures sont faites et un changement des dynamiques de réchauffement qui faussent les conclusions. Il y aurait d'ailleurs eu plusieurs épisodes de pause dans l'histoire récente liés à un réchauffement préférentiel des eaux profondes, peut-être dû à des phénomènes climatiques majeurs tels La Niña.